ABSTRACT

The three-dimensional exposure of a mud-rich, fluvial channel unit 15 m thick in seacliffs and on a wave-cut platform allows the internal structure of the channels and the evolution of the channel belt to be determined. Three complexes of strata 10 m thick, which rest on low-angle, erosional surfaces, give the unit a multistorey form. The complexes each contain packets of strata in a distinctive vertical sequence:

1. a sheet of trough cross-stratified sandstone up to 5 m thick, with regularly spaced undulations 1 m high at the top
2. wedges of epsilon cross-strata composed of interbedded sandstone and mudstone, individually up to 3 m thick, with paleoflow parallel to the strike of the steeply inclined surfaces (average 18°).

Hollows up to 4.5 m deep were cut into the sheets and wedges. These hollows are filled with vertically-accreted strata. The packets of strata within one complex show a similar paleoflow direction, but adjacent complexes differ by up to 90°. Although there is a marked change in grain size both vertically and laterally within the unit, each complex, and the unit as a whole, fines upward due largely to the increased proportion of mudstone beds.

The complexes are interpreted, by analogy with modern rivers, as the channel deposits of a muddy, high-sinuosity river with channels about 10 m deep. Deposition took place at inner bends where sandy benches low in the channel (sheets) pass landward and upward into steep accretionary banks (wedges). Both sheets and wedges were cut locally by flow-parallel smaller channels, which were subsequently infilled (hollow-fills). The undulatory surfaces of the sheets probably formed as scroll-bars. The interplay of lateral migration, erosion and subsidence resulted in the deposition of accretionary lenses, which rest erosionally on the lenses formed at pre-existing meander bends. Later complexes cut down almost to the base of the unit, which suggests that the channel belt underwent little vertical aggradation during channel migration.

The abundant mud within the active channel fill, an unusual feature, is ascribed to the deposition of drapes at low stages of flow, accompanied by slumping of muddy bank material. Although tidal influence could be adduced to explain the abundance of mud, the paleontological evidence currently supports deposition on a low-gradient alluvial plain.

L'EVOLUTION D'UNE ZONE A MEANDRE RICHE EN BOUE, DANS LE GROUPE MORIEN (CARBONIFERE), NOUVELLE-ECOSSE, CANADA

RESUME

L'affleurement tridimentionnel d'un ensemble de chenaux fluviaux riche en boue et d'une epaisseur de 15 m dans des falaises et des plate-formes d'erosion littorales, permet de determiner la structure interne des chenaux et l'evolution de la zone a chenaux. Trois complexes de strates, d'une epaisseur de 10 m et reposant sur des surfaces d'erosion a pendage faible, donne a l'ensemble un aspect a plusieurs etages. Chaque complexe renferme des paquets de strates disposes en une sequence verticale distincte:

1. une couche de gres a stratification oblique en auge jusqu'a 5 m d'epaisseur, avec au haut des ondulations hautes d'une metre et disposees a intervalles reguliers
2. des coins de stratification oblique en epsilon composes de gres et d'argiles interstratifies, chacun jusqu'a 3 m d'epaisseur, avec direction de paleocourant parallele a la direction des surfaces a pendange fortement incline (moyenne 18°).

Des creux jusqu'a 4,5 m de profondeur ont ete excaves dans les couches et les coins. Ces creux sont remplis de strates accretees verticalement. Les paquets de strates dans un complexe ont des directions de paleocourants semblables, mais des complexes adjacents different en direction de jusqu'a 90°. Quoique la granulometrie demontre un changement accuse, tant de facon verticale que laterale dans l'ensemble, chaque complexe, et l'ensemble aussi, presente une granulometrie qui decroit vers le haut du surtout au plus grand nombre de lits d'argile.

On interprete ces complexes, par analogie avec les cours d'eau modernes, comme etant des alluvions fluviatiles d'un cours d'eau boueux a grande sinuosite et a chenaux d'une profondeur approximative de 10 m. La sedimentation se produisit sur la rive convexe ou des banquettes sableuses situees basses dans le chenal (couches) deviennent vers la rive et vers le haut des bancs d'accretion a forte pente (coins). Les couches et les coins furent tous deux coupes par endroits par de plus petits chenaux orientes paralleles au courant et combles par la suite (remplissages de creux). La surface ondulee des couches resulte probablement du depot de croissants d'alluvionnement. L'interaction entre la migration laterale, l'erosion et la subsidence eut comme consequence l'accumulation de lentilles accretives, reposant sur des surfaces d'erosion coupant des lentilles deposees sur la rive convexe de meandres preexistants. Des complexes formes plus tard coupent jusqu'a pres de la base de l'ensemble, suggerant que la zone a chenaux subit peu d'alluvionnement vertical durant la migration du chenal.

L'abondance de boue durant l'alluvionnement du chenal, une particularite peu commune, est attribuee au depot de minces couches durant les stades de basses eaux, accompagne du glissement de rives boueuses. Meme si l'influence des marees pourrait etre invoquee afin d'expliquer l'abondance de boue, les preuves paleontologiques appuient presentement la sedimentation dans une plaine alluviale a pente faible.

Traduit par le bulletin

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